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Présentation des travaux des nouveaux EC du labo : Fanny OLLIVIER et Julie ARSANDAUX
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Le 13 février 2023Salle Kahlo, Maison de la Recherche Germaine Tillion, Université d'Angersfalse false
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14h00
Fanny OLLIVIER, Maitresse de conférences en Psychologie cognitive et différentielle à l'Université d'Angers
Titre de l’intervention :
Le développement des compétences premières en calcul additif dans une approche incarnée de la cognition.
Julie ARSANDAUX, Maitresse de conférences en Statistiques et Méthodologie appliquées à la Psychologie
à Nantes Université.
Titre de l’intervention :
Estime de soi, santé mentale durant la pandémie de covid-19 et consommations de substances des étudiants à l’université.
Résumé de l’intervention
Les jeunes adultes vivent une période de possibilités, d’exploration identitaire et de centration sur soi qui correspond à une étape critique dans la détermination du parcours de vie. Elle est majoritairement bien vécue par les individus puisqu’elle est associée à une augmentation du bien-être entre 18 et 25 ans et à un déclin des affects dépressifs. L’entrée à l’université constitue également un bouleversement important avec un changement souvent radical de l’environnement social. Ainsi, même si les jeunes adultes étudiants à l’université sont relativement en bonne santé et satisfaits de leur vie, c’est une période de vulnérabilité importante durant laquelle un certain nombre de problèmes de santé peuvent se développer. Dans le cadre de mes recherches en doctorat et post-doctorat, je me suis particulièrement intéressée à cette population au travers de 3 thématiques.
Des études se basant sur les données de la cohorte i-Share (étude prospective longitudinale de 20 000 étudiants) mais aussi sur des données longitudinales de 100 enfants de 6ème, ont permis de décrire l’évolution de l’estime de soi allant de l’enfance à la période de jeune adulte et d’identifier ses déterminants (soutien social durant l’enfance, niveau socio-économique de la famille etc.), d’estimer l’association entre le niveau d’estime de soi et la santé perçue, mais aussi mettre en évidence le rôle de médiateur de l’estime de soi dans la genèse des pensées suicidaires chez des étudiants présentant un TDA/H au moyen d’un modèle à équations structurelles.
2. La vulnérabilité psychologique des étudiants en période de pandémieDes études à partir des données de la cohorte CONFINS (cohorte prospective suivant 3000 adultes depuis le confinement lié à la pandémie de Covid-19), ont permis de mettre en évidence que les étudiants avaient 50% fois plus de risque de présenter une détérioration de leur santé mentale (symptômes dépressifs, anxieux et stress) par rapport aux non-étudiants durant le premier confinement. En utilisant des modèles mixtes à effets aléatoires segmentés, une étude s’est centrée sur la modélisation de l’évolution des symptômes anxieux durant la pandémie (2 ans de suivi).
3. Les consommations de substance
En utilisant les données de la cohorte i-Share, une première étude a permis d’identifier des schémas de consommation de substance chez des étudiants à l’université, résumant ainsi les habitudes de consommation de nombreuses substances (alcool dont le binge drinking, cannabis, drogues illicites, mais aussi licites comme le protoxyde d’azote) par des modèles à classes latentes. Au moyen de modèles de régression et en prenant en compte des problématiques de tests multiples, une étude utilisant des données IRM a montré les liens entre ces habitudes de consommation et l’anatomie cérébrale.
La poursuite de ces thématiques et l’intégration dans les thématiques du LPPL seront discutées. D’une part, autour de questions de recherche sur les consommations de substances par une approche dite lifespan (vie entière). D’autre part, sur des thématiques de bien-être étudiant et de réussite universitaire.